Le Maroc de I’Offshoring ( risques et opportunités )
offshoring maroc . Transferez Vos activités, capitaux et d’emplois vers le maroc bénéficiant d’un avantage en termes de coût, fiscalité et réglementation
Offshoring, de quoi parle-t-on ?
Outsourcing, offshore, on shore, insourcing, délocalisation, externalisation mais également near-shore, right-shore ou encore optolocalisation (terme employé par la société Silicomp). La multiplicité de termes alimente les présentations et désigne un éventail très large de prestations dont le dénominateur commun peut designer la réalisation d’un service de l’entreprise a des partenaires extérieurs. Mais. Nous retiendrons les emplois suivants retenus de (‘étude du phénomène Offshore dans le secteur informatique, publiée par la Société d’étude CGT — Groupe Alpha / 2005:
Plus exactement, l’externalisation, aussi appelée outsourcing, désigne le transfert de tout ou partie dune fonction dune entreprise vers un partenaire externe.
II s’agit d’un outil de gestion stratégique qui se traduit par la restructuration dune entreprise autour de sa sphère d’activités constituée de ses compétences de base et de son cœur de métier.
Alors que la délocalisation, aussi appelée offshoring. Est le transfert d’activités, de capitaux et d’emplois vers des régions du monde bénéficiant d’un avantage connpetitif notamment en termes de coût (main d’œuvre peu couteuse, meilleur accès aux ressources naturelles, fiscalité et réglementation plus attractives). de compétence technologique. De personnel compétent, de marché local assurant des débouchés plus vastes ou intéressants et d’infrastructures mieux adaptées ou d’un environnement plus attrayant.
II existe quatre types de délocalisation, selon que Ion utilise des critères de lieu ou de contrôle/propriété :
- L’externalisation captive dans le pays: implique que les fournitures internes l’entreprise passent a une entreprise affiliée située dans le même pays
- L’externalisation non captive dans le pays : implique un changement de source d’approvisionnement au bénéfice dune entreprise non affiliée du pays d’origine L’expression «dans le pays» peut être remplacée dans les deux cas par «locale» ou intérieure»)
- La délocalisation captive qui se réfère a la situation dans laquelle les futurs approvisionnements proviennent dune entreprise affiliée à l’étranger
- La délocalisation non captive qui implique que le nouveau fournisseur est une entreprise non affiliée située à l’étranger.
Ala base, l’éventail des prestations de l’offshoring peut s’assembler en trois grands types de services offshores :
- L’administratif ou Business Procès Outsourcing (BPO) qui représente l’externalisation de services fonctionnels
- D’une entreprise. La marche du BPO se segmente en différentes offres dont la fonction de gestion des ressources hunnaines (parmi elle, la pale), la fonction comptable et financière, les achats… En 2006, la marche mondiale du BPO Malt évalue à 11 milliards d’euros. Avec une perspective de croissance de 50 % un horizon de 5 ans. A titre d’exemple, AXA, a fait le choix de délocaliser au Maroc 1.500 emplois administratifs d’ici a 2012 ;
- Les centres d’appels qui représentent la réception d’appels Vs émissions, la prospection, la vente (prise de commande, détection de projets, qualification de fichiers, fidélisation de clients…), (‘information (standard, SAV, informations produits/services…), la gestion des réclamations s, des recouvrements, etc.
- L’informatique ou Information Technologie Outsourcing (ITO) qui concerne différents domaines informatiques : la sous-traitance de (‘exploitation informatique (ou infogérance), la TMA (ou Tierce Maintenance Applicative) qui concerne la maintenance des applications actives
Dans l’entreprise, le développement d’applications spécifiques (Web, mobiles. décisionnel, client/serveur), la migration et/ou (‘intégration de systèmes. le support applicatif et la R&D.
La médiatisation du phénomène de l’offshoring a conduit a penser que le mouvement est en pleine explosion, alors que certaines études rapportent que même si le mouvement s’est amplifie ces dernières années, reste marginal en volume, même aux Etats-Unis, premier donneur d’ordre. II serait donc difficile de faire la part des choses entre dogmatisme des études et niveau scientifique des recherches. Quoi qu’il en soit, (‘offshore outsourcing est une pratique en pleine croissance qui s’appuie sur différents éléments. Sur le plan macroéconomique. Elle s’inscrit dans la tendance de fond de la mondialisation qui a entrains deux mouvements dans les économies occidentales a savoir, les délocalisations dans les pays à bas coût et le recentrage sur le cœur de métier de l’entreprise. Sur le plan microéconomique du marché& de (‘Offshore Outsourcing, la pénurie de main d’œuvre pour certaines prestations dans les pays occidentaux, le besoin de diminution des cocuits, IA création dune offre de prestation informatique en lande (les grandes sociétés de services informatiques indiennes ont été crées au début des années 80 : Infosys en 1981, Wipro en 1980) et le développement des Technologies de (‘information et de la communication ont favorise l’émergence de l’Offshore Outsourcing.
Entre donneurs d’ordres et prestataires. 50% des grandes entreprises américaines (superieur à 5.000 salaries) et 40% des entreprises en Europe ont délocalisé et/au externalise une partie de leurs prestations en 2010.Selon [édition 2009 du rapport «Global Services Location Index» du cabinet américain de conseil en stratégie AT Kearney sur l’offshoring, c’est l’Inde qui porte le drapeau des pays prestataires offshore. L’exemple de l’Inde est édifiant. Elle détient 44% du marche de (‘outsourcing. alors que les pays de [Europe de l’Est décrochent au palmarès et payent un lourd tribut. La Chine et la Malaisie s’en suivent pour constituer le trio inchangé des meilleures destinations offshores au monde.
Ainsi, autant en termes d’offre que de demande, il s’agit d’un marche fortement polarise. Selon la norme étudiée, 80% de la demande sur ce marche est représentée par les Etats-Unis. En Europe, 70% de la demande européenne est représentée par le Royaume-Uni. A (‘inverse, L’inde représente 80% des revenus de l’Offshore Outsourcing de service.
En Afrique, sept pays figurent parmi les 50 meilleures destinations mondiales de l’offshoring selon le même rapport. Le Maroc vient en 30e position gagnant ainsi six places par rapport a l’édition précédente, mais il est devance par l’Egypte, la Jordanie et la Tunisie qui occupent respectivement la 6e, la 9e et la 17e place. Notons que le cabinet a défini trois critères pour son index d’attractivité a savoir, la structure financière, l’environnement économique et la qualité de la main-d’œuvre. Les activités liées a l’offshoring se développent a un rythme assez élève a travers le monde permettant ainsi de révolutionner l’économie de plusieurs pays envergent. En effet, rien que pour l’offshoring BPO (Business Process Offshoring), on enregistre un chiffre d’affaires de 346 milliards de dollars en 2008 avec un taux annuel de croissance de prés de 30% comme le rapporte le Mc Kinsey Global Institute.
Selon une étude élaborée par Deloitte & Touche Tohmatsu Global Financial Service lndustry sur les pratiques d’offshoring, 65% des 100 premières institutions financières, par exemple, pratiquent l’offshoring grâce a un fort potentiel de développement en Europe de l’ouest et au Japon. Cette pratique a permis d’atteindre un taux de réduction des couts supérieur a 40% et il est estime qu’un taux moyen de 37% de réduction de cout correspond a une économie de 15.000 dollars à 17.000 dollars générant un impact sur le résultat annuel de 35 a 40 millions de dollars. Même son de cloche pour le cabinet AT Kearney qui estime que le recours à l’Offshore Outsoursing est du principalement a la réduction du coût.
Généraliser les tendances de ce marché est donc difficile car il est limité a quelques pays, aussi bien en termes d’offre que de demande. Malgré tout, cette situation semble évoluer. Ainsi, (‘Offshore Outsourcing ne représente que 2% des dépenses de prestations informatiques en France mais croit de 20% par an. De même, le nombre de pays fournisseurs de prestation ne cesse d’augmenter (Maroc. Ile Maurice, Roumanie).
Actuellement, avec les avancées inédites des technologies de (‘information, Internet et la mondialisation, l’avancée de l’externalisation dans divers domaines, principalement dans celui des services IT. peut se justifier. Les modèles d’externalisation murissant sont pu sous-traiter leurs applications les plus critiques. Les entreprises ont aussi sous-traités la conception de produits, pour partie ou intégralement. Par exemple, la plupart des produits de haute technologie est entièrement développée et fabriquée de manière externalisée, principalement dans les pays asiatiques à faible coût de main d’oeuvre hautement qualifiée.
Le Maroc fait désormais partie du top 30 des destinations offshore avec un grand potentiel dans le secteur des NTIC et de l’offshoring. Depuis 2001, ce secteur a connu une croissance remarquable. Aujourd’hui, l’externalisation au Maroc fait bel et bien partie de l’actualité chez les sociétés européennes et le Maroc n’en demeure pas altruiste. En effet, une politique dynamique a été mise en place pour agrandir et diversifier une offre Maroc compétitive des autres pays faisant partie du «Peer Group», groupe d’Etats formant la «ceinture de proche délocalisation» par rapport au marché européen.
A l’horizon 2015, ce secteur devrait (selon la stratégie Emergence II) créer 100.000 emplois directs et contribuer au PIB a hauteur de 20 milliards de DH. Au titre de ces quatre dernières années, le président de l’Apebi a avance un chiffre d’affaires offshoring de 1,2 milliard de dirhams avec plus de 3.500 emplois. Cela dit. Peut-on miser sur l’offshoring comme un gage de création d’emploi ? Comment donc pérenniser davantage les segments cibles et garantir un pool RH qualifié et compétent ?